« Les mangeurs de nuit » de Marie Charrel (L’Observatoire)
« Les mangeurs de nuit », c’est avant tout la rencontre d’Hannah, descendante d’immigrés japonais au Canada et de Jack, un « creekwalker » d’origine amérindienne. Leur rencontre est placée sous le signe d’un ours blanc qu’on associe plus volontiers à l’arctique qu’à la Colombie britannique. Hannah fuit la méchanceté des hommes, alors que Jack tente de protéger la nature de leur avidité. Elle a été bercée de contes japonais et lui, de légendes indigènes. En un sens, leurs routes devaient se croiser. Le roman raconte la somme des événements qui vont y conduire en mêlant subtilement des thèmes très différents. Au centre, il y a le sort malheureux réservé par le Canada à la communauté japonaise durant la seconde guerre mondiale. Mais on aborde aussi le sort des enfants autochtones placés de force dans des orphelinats où ils furent gravement maltraités. Il y a aussi avec Aika et Kiyoko, appartenant à la première génération, la problématique des mariages truqués qui jetèrent des milliers de japonaises dans les bras d'inconnus. Pourtant, la principale qualité de cette histoire ne réside pas dans ces drames, mais bien dans la magie de la grande forêt pluviale de Colombie britannique. Elle tient un des premiers rôles et on devine que les légendes s’y matérialisent avec une évidente facilité pour présider aux destinées.
Lien vers la notice : https://biblio.villars-sur-glane.ch/NetBiblio/search/notice?noticeNr=N19910
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