« Ces liens qui nous enchaînent » de Kent Haruf (Laffont)
Rien n’est plus émouvant que les histoires les plus simples. Celle de la famille Goodnough en est un exemple tragique et représentatif. Tout débute lorsque le shérif d’un obscur comté du Colorado s’apprête à arrêter sur son lit d’hôpital, Edith Goodnough, 88 ans. Elle est accusée du meurtre de son frère Lyman et est susceptible pour cela d’encourir la pire des peines. Comment tout cela a pu survenir ? C’est ce que le voisin d’Edith va nous raconter au travers des pages de ce roman. On y découvre que le sens du devoir est souvent notre pire ennemi et que se sacrifier pour les autres n'est pas toujours le meilleur des chemins. Cette fresque de l’Amérique profonde débutant à l’âge des pionniers pour arriver jusqu’à nos jours fait frémir et ravira les amateurs du genre et les fans de Faulkner ou de Steinbeck dont les styles s’apparentent à celui de Kent Haruf.
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