« Tenir jusqu’à l’aube » de Carole Five (L’arbalète)
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Ce roman est incontestablement l’une des bonnes surprises de cette rentrée. Le titre évoque la chèvre de M. Seguin et renvoie au combat surhumain que doivent mener certaines femmes célibataires pour élever leur(s) enfant(s) tout en assumant une vie professionnelle. Ce qui frappe immédiatement, c’est l’incapacité de la société à les aider, quand il ne fait pas exprès de leur mettre des bâtons dans les roues. De la première à la dernière page, le texte interpelle et dérange. Personne ne peut rester indifférent à la détresse de cette maman qui finit par fuguer de son domicile dans l’espoir de respirer quelques heures. La culpabilité est aussi présente, n’en doutez pas ! Carole Fives décrit parfaitement les sentiments contradictoires de son héroïne et le rythme soutenu fait que ce roman se range parmi les livres qu’on peine à lâcher avant la dernière page. Une autre réussite est la retranscription des avis postés sur les réseaux sociaux où la mère cherche conseils et secours. On y lit toute la cruauté et l’hypocrisie que la communication en ligne peut engendrer. Je ne peux que conseiller ce livre à tous ceux qui douteraient des déséquilibres qui règnent dans nos sociétés quand on parle d’éducation et de prise en charge des enfants.
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