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♥ Dans la ville provisoire

« Dans la ville provisoire » de Bruno Pellegrino (Zoé)

Il ne l’avait jamais visitée, elle était là, à quelques heures de train, et il avait fallu attendre que son travail l’y envoie pour la découvrir. Elle, c’est Venise, la ville dont il ne prononce jamais le nom, mais que l’on reconnaît à chaque phrase.

Bruno Pellegrino en fait une description intimiste, jamais de nom de monuments ou de rues, mais des impressions, des odeurs, des couleurs ou des sons et l’omniprésence de l’eau menaçant de tout engloutir bientôt.

Il est là-bas dans l’appartement de cette traductrice célèbre pour faire de l’ordre, inventorier, archiver. Elle a été placée précipitamment en institution et il ne l’a jamais vue. Il ne la connaît pas non plus. Mais grâce à son sens de l’observation, il reconstitue sa vie, ses gestes, sa solitude et son dénuement.

Vide de toute intrigue, le dernier roman de l’écrivain romand n’est pas pour autant ennuyeux. Il se savoure, tant le sens du détail est présent et les mots pour les décrire parfaitement choisis. Une belle œuvre littéraire sans aucun doute !

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