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Ombres sur la Tamise

« Ombres sur la Tamise » de Michael Ondaatje (L’Olivier)


Ce roman de Michael Ondaatje, à qui l’on doit le célèbre « Patient anglais », se lit comme les mémoires d’un certain Nathanael. Ce Nathanael tente autant de comprendre sa vie que de démêler l’écheveau d’énigmes qui en constitue la trame. Bien malgré lui, son existence fut liée à des mystères qui le dépasseront à jamais et dont la portée politique supérieure justifiera le sceau du secret qui empêche toute compréhension.

Le décor se situe dans le Londres de l’immédiat après-guerre dans les ruines encore fumantes du Blitz. La ville se reconstruit lentement, les blessures sont encore ouvertes. Encore adolescents, Nathanael et sa sœur Rachel sont abandonnés par leurs parents qui les confient à un homme mystérieux surnommé « le Papillon de nuit ». Pourquoi leurs parents sont-ils partis à Singapour ? Ils ne le sauront jamais, mais découvriront un jour qu’on leur a copieusement menti.

Sous le regard bienveillant du « Papillon de nuit », les deux enfants se reconstruisent petit à petit et sont amenés à côtoyer toute une galerie de personnages aussi louches les uns que les autres. En effet, leur mystérieux protecteur trempe dans une myriade de trafics dont le dénominateur commun est la Tamise, qui permet l’entrée discrète des marchandises sur le territoire britannique.

Le lecteur est captivé par l’épais brouillard qui entoure une vérité insaisissable que tous aimeraient connaître. De telle manière que le roman laisse un souvenir durable dû autant à l’intrigue qu’à son atmosphère totalement originale.

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